vingt-neuf août deux mille vingt-quatre


mes hémoglobines ont un besoin vital : qu'on vienne me perfuser ce son dans mes veines. oh sugizo ! l'homme que tu es...
journée d'école, journée rasoire... je me triture l'esprit parce que j'ai loupé une question sur kahoot et sans cette erreur j'aurais pu finir première parmis toute les filles!!!!! quelle conne franchement... ma priorité est la surperformation académique ! si je ne valide pas mon année avec un 20 je préfère me suicider dans la rivière à coté de chez moi. comment se regarder dans le miroir en sachant que tu es capable de te surpasser et de prouver au reste que tu n'es pas la petite maghrébine de service bien bête? j'ai un très grand avenir, je sais complètement de quoi je suis capable. cachez vous... tout le reste... préparez vous... je finirais avec un doctorat, j'écrirais un livre à succès sur ma vie comme elizabeth wurtzel, susanna kaysen et plath, je serais enseignante à l'université, je sensibiliserais mes élèves et le monde sur les sujets qui me tiennent à coeur à travers mes études méta-analytiques mondiales, j'aurais mes deux enfants avec amine, on s'aimera jusqu'à ce que l'on s'éteigne ensemble en ayant vu nos petits enfants grandir, puis on sera enterrés à deux dans notre cercueil commun juste en dessous d'un olivier en kabylie.
ou alors je finirai accro à la coke et à l'héroine, dormant sous un pont et volant les passants à bellecour un samedi après-midi dans le métro D à force d'aller en soirée tek. puis je me buterais en me préparant un petit cocktail de benzo, de quétiapine, de neuroleptique mixés à la tequilla et du jus de citron (si je serais pas déjà morte de mes addictions). dans tout les cas, c'est moi qui décide! je suis consciente de mes possibiités. on ne m'obligera pas à me mettre en retrait parce que je suis moi. ces gens veulent me faire taire et m'obligent à vivre une vie fade et médiocres. ces gens là sont ma chaire la plus profonde, les oppresseurs, les mauvais, les charlatans, le commun.
je fais donc une prière : que l'on m'accorde la clé de l'apaisement des plaies, balafres, ecchymoses par l'accomplissement du soi, plus de négation intime; juste le consentement ultime.


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